“Dis-moi ce que tu écoutes…”

On sait combien la vie sociale est importante dans les lycées et les 1ers cycles des universités américains, le fait d’être ‘popular‘ c’est à dire en définitive bien intégré revêtant une importance considérable.

Or il semble que par la faute d’Apple, un nouveau handicap social vienne d’apparaître ; vice rédhibitoire pire que la mauvaise haleine ou les mains moites, il ne sert désormais à rien d’être le capitaine de l’équipe de football ou de sortir avec la cheerleader si vous avez des goûts musicaux quelque peu baroques, voire totalement kitch.

Wired rapporte en effet la naissance d’une nouvelle forme de S.Nob.isme dans le terreau même où celui-ci était né, basé sur la discrimination sur la base des goûts musicaux, et non plus (seulement?) de couleur, de sexe ou de religion. Le playlitism consiste ainsi à naviguer à travers les bibliothèques musicales iTunes accessibles sur le Campus, et de deviner à qui celle-ci pourra bien appartenir. Celle-ci est paraît-il encore plus prédictive sur la personnalité de son propriétaire que sa coupe de cheveux, ses (sous-)vêtements ou les livres qu’il trimballe avec lui…

… avec comme corollaire le conformisme qui consiste à se planquer derrière une ‘playlist‘ plus conforme à la désirabilité sociale… Le magazine cite d’autres exemples plus encourageants que je vous laisse le plaisir de découvrir vous-mêmes mais Apple pourrait bien avoir inventé un nouvel espace de sociabilité, et dont une fois de plus les gens s’empareront pour en faire, pour le coup, ce qui leur ressemble…

– ITunes Undermines Social Security